ANTANDROY

ANTANDROY

ANTANDROY

À l’extrême sud de Madagascar s’étend la région aride de l’Androy, le «pays des ronces», dont les habitants, au nombre de 500 000 environ dans les années 1990, sont les Antandroy. Au XVI^e siècle, l’ouest du pays était peuplé par les Karimbola et l’est par les Mahandrovato. Ces populations furent soumises et réunies par les chefs zafimanara venus de la région de Fort-Dauphin. Mais cette unité fut rompue au XVIII^e siècle par l’invasion des peuples voisins (Sakalava, Bara, Antanosi) qui submergèrent et ruinèrent le royaume zafimanara.

Les populations antandroy ne retrouvèrent jamais leur unité et restèrent divisées en une multitude de tribus, unies parfois en confédérations guerrières. La guerre, les vols de bœufs et de femmes constituaient leurs principales activités jusqu’à la pénétration française au début du XX^e siècle. Des vols de bétail furent cependant enregistrés jusqu’en 1950.

Très sec, le pays est difficilement cultivable et la population vit surtout de l’élevage de bœufs. Jusqu’en 1928, le cactus ou raiketa procurait l’unique aliment du bétail et, en période de famine, un complément de nourriture pour l’homme; il fournissait également aux villages d’épaisses barrières d’épines derrière lesquelles ils se protégeaient. Mais en 1924, un insecte, la cochenille, s’est introduit dans l’île: en 1928, tous les raiketas étaient détruits, apportant des modifications importantes dans la vie et le paysage des Antandroy.

Une activité de pêche s’est développée sur les côtes. L’agriculture s’est tournée vers le riz, le millet et le maïs. Les Antandroy fournissent également une main-d’œuvre abondante dans les grands centres urbains de Madagascar.

Antandroy

population qui occupe l'extrême sud de la côte malgache (région nommée Androy); environ 500 000 personnes.

— Un anc. royaume antandroy connut son apogée au XVIIIe s.

Encyclopédie Universelle. 2012.